Abdelhamid Fehri, fondateur du centre Cercina et du musée du patrimoine insulaire d’Abassia aux Kerkennah nous informe qu’il vient de récupérer le loude abandonné à la Marsa des 20 à Chergui, don de la famille Ben Amor.
Ce bateau construit en 2002 avait donné lieu à la production d’un film en 2006 décrivant toutes les étapes de sa construction et de la fête qui avait entouré sa mise à l’eau.
Une invitation est lancée pour participer au coup d’envoi de cette restauration la 3ème semaine du mois de mars 2020 au Musée d’Abassia. Ce sera l’occasion de réunir toutes les compétences autour des universitaires de Sfax, et pourquoi pas d’inventer des projets communs. Un colloque sur l’histoire de la construction et de la navigation du loude en Méditerranée est au programme.
Photos d’ Abdelhamid Fehri et de la famille Akrout pour la photo mise en avant.
Saber Chelly originaire des îles Kerkennah, convaincu de l’importance que tient le loude dans la mémoire collective, vient de réussir un exploit ! Avec quelques amis ils ont sorti le loud de Sidi Fredj du sable de la plage dans lequel il était enfoncé depuis des années.
Il a fallu creuser pour passer des troncs de palmier dessous, soulever le bateau était un défi qu’a relevé la belle équipe, les jeunes étaient là pour prendre une part active au sauvetage !
Le bateau placé sur une remorque a pu être tracté chez un charpentier.
Saber veut maintenant créer une association afin de pouvoir récolter les fonds nécessaires à sa restauration.
On espère bientôt voir ce loude naviguer en Méditerranée.
Nous venons de gagner une première bataille ! Le Loud qui attendait depuis près de 20 ans est enfin dans l’eau grâce à l’intervention providentielle de nos amis de l’association Bonança qui ont profité de la montée importante du niveau de l’étang pour le pousser à flot. Merci à eux !
Il est amarré sur l’étang à un piquet en fer à titre provisoire. Il nous faut à présent le remorquer jusqu’à un engin de levage et le rapatrier sur le chantier de la Plagette à Sète pour commencer sa restauration. Pour cela nous devons attendre jusqu’à la mi-décembre, l’étang étant actuellement fermé par des barrages à poissons.
Avec une petite équipe nous sommes allés à Bonança, un matin de novembre, pour arrimer tous les bidons et les bouteilles vides qui devraient assurer la flottabilité du Loud.
Une belle journée, les eaux sont hautes, le bateau ne demande qu’à partir !
le mât en appui sur des planches en travers pour bloquer les bidons, le tout bien sanglé, ça devrait tenir !
Cela demande l’ implication de tous et sans ménagement !
avec à la clef, de quoi reprendre des forces !
le loud est enfin prêt pour sa mise à l’eau ! il nous faudra maintenant du monde pour le pousser et de bonnes entrées maritimes pour faire monter l’eau dans l’étang.
Nous sommes allés, Joël, Antoine, Lionel et Jacques, rendre visite à nos cousins de l’association Bonança pour faire un repérage avant l’opération d’affouage de l’épave du loude.
Nous avons partagé un repas convivial avec une vigntaine membres de l’association qui nous tous ont assuré de leur aide. Nous avons également discuté avec eux de la mise à l’eau et du remorquage de l ‘épave.
Nous avons calé de la quille qui flambait et au réajusté l’écusson d’étambot.
colmaté provisoirement un bordé crevé.
Nous avons retrouvé le safran ainsi que les voiles, précieusement conservés par nos cousins de Bonança.
Le lieu le plus propice au grutage, se trouve dans le port du Barcarès sur un plan incliné de mise à l’eau. Le président de l’association Bonança Christian PETIT nous facilitera le remorquage sur l’étang de Salses et se chargera d’obtenir la grue au près de la capitainerie.
L’afflouage du loude représente un défi technique lié à la configuration défavorable de sa zone d’échouage : terrain meuble, non accessible aux véhicules, plan d’eau de très faible profondeur sur un bonne cinquantaine de mètres et nécessité de rendre la coque insubmersible pour son touage jusqu’au Barcares. Cette opération ne pourra donc s’effectuer qu’en période d’eaux grasses durant un épisode d’entrée maritimes. Ces conditions seront à synchroniser avec le transporteur.
Pour la flottabilité de l’épave nous pensons la bourrer de bouteilles vides et de bidons en plastique et d’empaqueter la coque avec une bâche.
Nous ferons glisser le bateau couché sur le flanc en installant dessous un système de rouleaux pris en sandwichs entre des bastaings, ce qui lui permettra de glisser vers l’eau sans trop d’effort.
Il faudra également prendre en compte certains aspects administratifs : assurance et autorisation de remorquage. Quelques déplacements supplémentaires à Barcarès seront probablement nécessaires pour préparer cette opération.
Nous avons retrouvé une photo du loude lorsqu’il naviguait sur l’étang devant Bonança
Le rapatriement du loude sur le chantier naval de la Plagette est une étape primordiale qui conditionne la restauration de ce bateau.
Météo peu favorable avec une tramontane à déplumer les gabians ! Nous n’avons pu exposer toutes les belles photos très grand format du loude que Robert nous avait apportées, car tout s’envolait, y compris les grandes grilles d’expo en ferraille ! Mais nous avions une nasse et une éponge des Kerkennah sur notre stand ! Pas mal de curieux ont été intéressés par la maquette exposée Grand Voile affalée. Quelques contacts intéressants à suivre. Une inscription d’un adhérent amateur d’histoire. Une quarantaine d’euros ramassés dans la nasse exposée en guise de tirelire. Et des promesses…
Pour cet évènement la Fondation du Patrimoine à mis en ligne une souscription nationale pour soutenir notre projet de restauration du Loud, dernier pêcheur d’éponges de la Méditerranée.
La Mairie nous avait imprimé nos Flyer que nous avons pu distribuer largement.
Une journée très positive pour nous faire connaitre.